Message à vous mon ombre, message à vous toutes mes peurs,
que j’ai porté partout, presque toujours sans trop d’encombres.
À vous qui êtes oui, ce que j’étais destiné à devenir,
Si on avait su m’apprendre comme prévu, à ne pas dire.
Mais non je parle et vous dis merde!
Non, je n’enfilerai plus de genoux pour marcher jusqu’à vous.
C’est maintenant debout que moi, lui, il peut t’affronter au vous.
S’il est vrai que je ne suis plus la même personne,
Il serait faux de dire que plus rien ne m’étonne.
Plus peur maintenant de ne finir qu’avec rien.
La victoire, elle aussi, m’effraie de moins en moins.
Et puis moi le devenant, je ne tombe presque plus.
Ou quelques fois par oubli, ventre à « taire » et un peu perdu
Je me relève chaque fois, mais je n’enfile plus de genoux,
Comme c’était la loi, chaque fois que je devais revenir à vous.
Non, je n’enfilerai plus de genoux pour marcher jusqu’à vous.
C’est maintenant debout que moi, lui, il peut t’affronter au vous.
Arrivait-il vraiment à l’occasion que vous me manquiez?
Oui. Certains jours de gloire où la lumière vous avait camouflé.
Craignant de vous retrouver à chaque détour, tel un cafard
Vous qui pourtant n’y êtes plus, dès qu’exposé au moindre phare.
Si un jet de lumière à tous coups, devient votre maître,
moi lui, même entêté, ne peut que tenter de vous faire mal paraître.
Moi lui, il ne vous fera pas dessus, essayez donc de parfumer de l’ombre,
lumière revenue, lui montrerait qu’il n’a pas largué de bombe.
Un tel geste j’en ai peur, ne saurait-être juste ni satisfaisant,
tenant compte surtout que ce pourrait devenir un peu salissant.
Moi lui, s’engagerait-il à semer la paix en petits bouquets, par cet outrage,
risquerait fort de ne récolter qu’une drôle d’odeur, en plein visage.
Non, je n’enfilerai plus de genoux pour marcher jusqu’à vous.
C’est maintenant debout que moi, lui, il peut te causer au vous.
À vous mon ombre, mais surtout à vous toutes ces peurs,
J’annonce choisir le risque, je le préfère à la torpeur.
À coup de coeur, je vous oppose toute la lumière,
Cueilli en route et celle parfois, volée aux pierres.
Oui, célébrer la vie, même en sachant que vous y êtes.
Je n’enfile plus de genoux non, mais parfois un chapeau de poète.
Pour aller plus près de nous, ombre et lumière, en tête à tête.
Et m’enllumer coup sur coup, tête sur un genou, après la fête.
Non je n’enfile plus de genoux, pour marcher jusqu’à vous,
C’est maintenant debout que moi, lui, il veut te parler tout doux.